Merci à vous Joëlle et Gilles.



Gilles,

La reconnaissance se teinte parfois d’incompréhension et d’étonnement.
Je n’aurais jamais imaginé, Gilles, que tu puisses confondre netteté et piqué.
La netteté dépend seulement de la précision de la mise au point, alors que le piqué (sensation de netteté) n’est possible qu’avec une grande proximité.
Si tu connaissais un peu les Grues, tu saurais qu’il est rarissime de les voir à moins de 20 mètres.
Et puis, ton commentaire lapidaire, un peu sec, et très court, me ferait regretter cette mise à jour.
D’ailleurs, je ne pense pas qu’il y en aura d’autres car je dirais volontiers « Tout ça pour ça ! ».
Mais, après tout, tout ça m’est égal car, avant tout, c’est pour moi que je fais des images et que je suis la vie de l’oiseau.
Bien sûr, j’ai plaisir à les partager, ainsi que mes connaissances.
Mais, pour partager, il faut être au moins deux.
N’est-ce pas ?
Le rôle éminent que tu as sur ce forum m’avait donné à penser que tu serais le premier à montrer l’exemple.
Au contraire, tu as réussi l’exploit de me donner l’envie de m’abstenir sur ce forum.
J’en aurai beaucoup de regrets, voire de chagrin, car j’y ai connu des périodes bien plus riches.
Tant pis pour moi.

Un tres bon reportage avec de belles photos. Tres difficile a approcher. On en a a Pekin, et a 150 metres de distance elles s'envolent.

Salut Patrick
Une fois de plus à travers tes textes toujours aussi bien ciselés ,nous découvrons la passion qui te remplie dès que tu es en communion avec ces oiseaux que tu aimes et qui te le rendent tant .
Et c'est toujours avec impatience que nous ouvrons un post signé Grosbec .
Mais comme" mieux vaut ami grondeur que flatteur" et que je ne veut pas rentrer dans le clan des courtisans... Ce qui donne plus de poids à mes éloges, fréquents à ton encontre .Je dois dire que sur l'ensemble de tes photos de ce dernier post ,tu n'as certainement pas bénéficié de la proximité ,ni de la lumière des sorties précédentes .Et avec les grues (j'en ai fait l'amère expérience ,et je te l'avais signalé en début de ton fil.)cela ne pardonne pas .Bref tout cela pour te dire qu'une bonne partie de tes clichés n'ont pas la qualité de tes précédents ,ce qui n'enlève rien au plaisir de te lire et au travail que tu nous offre.
Je suis sur ,te connaissant que tu vas retourner sur le terrain pour à nouveau nous éblouir
Amicalement
Dominique

Chers amis,

Avant tout, merci à vous, Alexis et Dominique.

La nuit porte conseil dit-on.
Sans doute me suis-je un peu trop emporté hier soir.
Avec un peu de recul et des pressions amicales, je réalise que j’ai accordé beaucoup trop d’importance à des choses qui, en définitive, n’en n’ont aucune.
Dans l’intérêt de ce forum, je crois de mon devoir de vous expliquer les raisons de la colère.
Bien entendu, je connais cette belle phrase de Beaumarchais « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », et je l’accepte sans réserve.
Encore faut-il que si blâme il y a, il soit exprimé clairement.
Plus important à mes yeux est le fait que si les images (et leur qualité) sont importantes, y compris dans ce salon « Reportages », il est un autre aspect non négligeable : le partage des observations et des connaissances.
C’est sur ce point que j’ai été frustré, agacé, irrité.
Un écran de 24 pouces ne fait aucun cadeau si l’on place une image en fond d’écran.
Je savais donc parfaitement, en postant ces images, que leur qualité était discutable, ce qui m’a un peu déçu en les visionnant.
Mais j’ai choisi de les montrer tout de même en pensant à tous ceux qui n’ont pas ou n’auront jamais peut-être l’occasion de voir les Grues d’assez près.
Ces images, prises sous une lumière difficile et sans proximité, ne pouvaient pas avoir une définition de bon niveau.
Il est largement temps de refermer cette parenthèse inutile pour simplement vous dire que je publierai de nouvelles mises à jour en pensant à mes amis et à tous ceux qui me soutiennent.
Le hasard a voulu que, quelques trois jours plus tard, j’aie pu revoir les Grues qui, cette fois, se sont montrées plus proches, sous une belle lumière.
A très bientôt, par conséquent, avec toutes mes excuses pour cet interlude.

Amitiés,

Patrick

Bonsoir Patrick,
J'ai beaucoup de choses à apprendre de toi et ce serait dommage qu'un rien sur un post de moindre qualité te fâche, tu fais parti des sages de plus tu me rassures quand tu postes; Patrick tes images sont toujours très belles et un havre de paix!... une fois n'est pas coutume et tu te justifies très bien!!!
qui peut dire n'avoir jamais posté un jour moins parfait merci encore de ta réflexion

Jean mi a raison.
Tes photos sont un havre de Paix.
Et puis aurions nous autant de plaisir a réussir des prises de vues formidables si régulièrement ( pour mon compte personnel ) nous n'étions déçu par nombre d'entre-elles.
Grâce à toi, nous connaissons maintenant les grues beaucoup mieux, là est l'essentiel.

Bonjour Patrick,

J'ai toujours grand plaisir à déguster ton fil et apprends beaucoup à te lire et regarder tes photos si superbement commentées.
J'ai aussi beaucoup pratiqué les grues au Der quand j'étais en Alsace sans vraiment beaucoup de très belles photos et sait ce que c'est.
Ce n'est que ce mois de décembre dernier que je n'ai pu approcher ces déesses à une vingtaine de mètres.
Alors tout simplement merci pour ce que tu nous présentes.

Amicalement
Michel

Chers amis,

Il faut battre le fer quand il est chaud.
Après avoir remercié Jean- Michel, Michel et puis Michel, respectivement GUZZLANV et loiseaubleu, voici la suite promise ; elle est consécutive à ma dernière sortie qui date (déjà) du 6 janvier.

Amitiés,

Patrick

En observant les Grues, auxquelles je rends des visites aussi fréquentes que possible, je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle avec Merops.
Outre la passion que je leur voue, ils ont des points communs, même si ce sont deux oiseaux très différents par la taille, les couleurs, et même les mœurs.
Ils passent, tous les deux environ quatre mois en France, Merops à sa saison de reproduction, la Grue lors de son hivernage. Lorsque l’on a la chance de suivre la saison de chacun, non seulement on ressent une forme de fièvre bien plaisante, mais on apprend beaucoup.
Evidemment, pour chacun d’eux, il me manque un épisode : l’hivernage pour l’un, la reproduction pour l’autre.
N’ayant pas particulièrement l’âme voyageuse, j’en ai quelques regrets, mais je suis déjà très heureux de ce que j’ai le bonheur et la chance de voir.
En attendant le prochain mois de mai qui marque normalement le retour de Merops ici, j’en reviens aux Grues.
Au fil des jours, de légers détails apparaissent.
La durée du jour augmente doucement, et les hormones sont de plus en plus actives.
Ici, on note une croissance de la tâche rouge ornant la tête et, aussi, sa teinte plus vive.
Là, on remarque que les petites querelles deviennent plus fréquentes.
Elles annoncent, ou préfigurent les parades dont je rêve secrètement.
La Grue prévient tout de même un peu par des clameurs soutenues mais, hélas, reste lointaine pour ses échauffourées.

42 – Altercation lointaine


Il reste des constantes.
L’hivernage de la Grue est marqué par sa vie de famille, et il est somme toute plutôt difficile de voir ou de photographier les adultes sans qu’ils aient un ou plusieurs jeunes à leurs côtés.
On est surpris par la taille de ces immatures qui, selon les situations, semblent parfois avoir une stature plus imposante que celle de leurs parents.
Ils ne seront pleinement adultes que passé l’âge de quatre ans.
On voit parfois les différences entre des jeunes du dernier printemps ou d’autres qui en sont au troisième ; mais il faudrait une chance inouïe pour en faire un portrait.

43 – Rarement solitaire



44 – Promenade en famille


45 – Surveillance parentale


46 – L’attention reste de mise


Très généralement, la Grue est un oiseau très farouche. Il est d’heureuses exceptions.
Elle m’a appris une autre chose que je vous livre, en guise d’astuce.
Il faut surtout éviter de l’approcher.
Lors de ma dernière sortie, je pensais me rendre au bord d’un champ qu’elles fréquentent assidument et puis de les attendre.
Mais elles étaient déjà là, à mon arrivée.
Gentilles, elles m’ont laissé avancer un peu.
Je me suis arrêté pour ne plus bouger, sans descendre de la voiture, évidemment.
Non loin de là se trouve leur champ préféré sur lequel elles étaient à peu près 1000 vu de loin.
Je ne vais plus les voir à cet endroit car, en voiture ou à pied, toutes les précautions sont inutiles et on ne parvient qu’à provoquer l’envol et un petit dérangement (petit car elles se reposent 100 mètres plus loin aussitôt).
Averti, je m’abstiens.
Sur le champ précédent, elles s’étaient vraiment habituées à la présence de cette chose étrange qu’est une voiture.
Au point que certaines faisaient la sieste tandis qu’une autre entamait une toilette, soigneuse et assez longue, du reste.

47 – Toilette de Grue


Il a fallu le passage d’un hélicoptère (toujours très bruyant) en fin d’après-midi pour provoquer l’envol de la petite troupe qui est vite revenue au sol, mais 50 mètres plus loin.
C’était l’heure du départ.

Encore félicitations et Merci pour cette dernière/ nouvelle série.
(et toujours content de revoir cette terre sableuse et grise de ces chaumes de maïs, pays de ma naissance ... nostalgie !)

Salutations.
Puma

Tu me permets, Patrick, d'enchaîner avec mon précédent commentaire, en développant, ici, le parallèle entre Merops et les Grues! Deux oiseaux emblématiques, et l'on sent combien l'observation rapprochée de l'un et de l'autre te passionne et t'enchante! Tu apprends, on apprend! Tes images témoignent de leurs comportements, de leurs moeurs, des infimes évolutions dans leur plumage et leurs attitudes au fil du temps et de tes visites. C'est passionnant!
Je t'embrasse,

Quelle MàJ Patrick!... c'est de très belles postures,
je te jalouse ces belles que tu nous présentes, et merci pour cette manne de renseignements sur elles

Le temps passé avec elles affine l'expérience et permet de mieux maitriser la relation de proximité.
Le cliché de la solitaire est super nickel !
Amitiés
Dominique

Belle suite sur la vie de tes amies les grues et toujours autant d'intérêt à parcourir ton fil

Amicalement

Michel

Chers amis,

Voici venue l’heure d’un modeste retour, après quelques semaines de silence provoquées par l’oiseau.
Quelques nouvelles d’une histoire fabuleuse qui évolue avec le temps, dans les deux sens du mot, avec tous mes remerciements à mes visiteurs.

Amitiés,

Patrick


L’hiver me prend tout mon temps, sans se laisser distraire.
Les jours et les semaines passent, et mon oiseau de l’hiver, un authentique coup de foudre, est là encore.
Un hivernage passe si vite, savez-vous…
Les Grues n’ont pas bougé encore. Quoiqu’à ma dernière visite qui n’a que 48 heures, je n’en ai vu que vingt là où j’en avais vu mille.

Fidèles à leurs missions, les agriculteurs sortent les tracteurs pour déposer engrais et fertilisants.
Il n’est pas sûr du tout que ce soit au goût des Dames Grises.
Mais il faut l’accepter, bien sûr, car pour passer l’hiver, il faut de la nourriture, et sans maïs quel serait le menu dans ce pays landais ?

Au fil du temps, ces Dames et ces Messieurs trouvent plaisir à se déplacer ; pour le simple bonheur, semble-t-il, de changer de champ.
Il devient assez rare de les admirer au sol, à part quelques heureuses exceptions.
La solitude prend le relai de l’abondance.

48 – D’un champ à l’autre


49 – Après l’abondance, la pénurie


De l’âge des Grues…
Vous savez que, chez le plus grand de nos échassiers, la pleine maturité n’advient qu’après 3, voire 4 ans.
Comptons ensemble les printemps !
Un poussin né quelque part en Europe en mai 2014, aura tantôt 3 ans à notre prochain printemps ; il est de fortes chances pour qu’en même temps que son anniversaire, il fête son entrée dans la sphère des adultes.
La vie de Grus Grus est marquée, particulièrement, par sa vie familiale et le soin prolongé porté à la progéniture. On peut passer des heures et des heures en lui rendant visite, il est rare que l’on voie des adultes loin de leurs jeunes.
Mais les jeunes sont, cela va de soi, plus ou moins jeunes.
Nous avons vu, déjà, que les immatures se signalent par des couleurs discrètes, inventées par Dame Nature pour les rendre moins visibles aux prédateurs.
Le beige est dominant, l’iris, loin du rouge, est de couleur noisette.
Pour autant, la taille de certains immatures dans le groupe sont de nature à surprendre.
Rien de quoi s’espanter, pour autant, car la croissance est rapide.
Tout est normal, à coups de maïs.

Cependant, il advient d’observer, avec beaucoup de chance, des adolescents dont le profil rejoint visiblement celui de leurs parents.
Une tâche blanche apparaît sur leurs joues, et les différencie de leurs frères plus jeunes.
Comme de bien entendu, ils n’ont pas encore tous les attributs de leurs aînés : les couleurs sont moins riches, moins contrastées, et le cou n’a pas encore pris les belles couleurs noires qui sont en devenir.
Surtout, la base du bec est encore jaune tandis qu’elle est d’un gris foncé chez les auteurs de leurs jours. Un critère à mentionner.


50 – Générations


Passent les jours.
Selon l’humeur du ciel qui commande la lumière, et l’humeur de l’oiseau, les vols, de plus en plus fréquents, proches ou moins, nous mettent en présence de la Dame grise ou bien de la Dame blanche.
Grégarisme oblige, on rejoint le groupe, à plusieurs ou bien seul quand le sol devient proche.
Ou bien l’on vole ensemble pour honorer l’hiver.

51 – Lumière d’hiver


52 – Salut les amis


53 – Volons vers le futur

Même moins nombreuses, elles n'échappent pas à ton oeil exercé, Patrick, ces Dames Grises pour qui tu as les yeux de Chimène! Entre vols groupés et posé solitaire, tu sais les reconnaître, distinguer l'adulte de l'immature et de l'adolescent, à qui tu rend un bel hommage sur cette image 49, et montrer toutes les facettes de leurs attitudes! A n'en pas douter, tu nous en reparleras, un peu plus tard, lorsque sera arrivé le temps des parades, n'est-ce pas?
Je t'embrasse,