Tu n'es jamais si bien toi-même que lorsque tes fidèles amis les oiseaux t'inspirent, Patrick, récit, poème et images entremêlés. Aucun oiseau n'est banal, aucune rencontre d'oiseau non plus et l'oiseau sait bien, ces images le montrent, ce qui t'enchante chez lui!
Je t'embrasse,

Bonsoir Patrick, c'est un petit oiseau que j'aime moi aussi. Discret quand elle ne chante pas , elle passe inaperçue pour qui ne sait pas regarder.

Une déclinaison de la grive musicienne sous toutes ses coutures et attitudes avec une proxi de rêve !Il y a des moments de grâce inattendus pour le photographe dont il faut savoir profiter .
Ne manque que le chant (je me suis souvent fait la même réflexion que toi sur le chant du rossignol ou de la grive musicienne et bien que la réputation du rossignol soit justifiée ,j'avoue une petite préférence pour la grive.... )
Amitiés
Dom
PS:le poéme ....

C'est image de pic vert est très belle et rare ailes déployait
la grive me va bien aussi, de petites perles de plus avec toutes ces mimiques!!!!

Chers amis,

De grands mercis à Michel, Robert, Joëlle, Jacques, Dominique, Jean-Michel et Pierre-Michael.Après une marée passée en compagnie des Cravants, un peu décevante mais cependant plaisante, je suis naturellement allé revoir les Grues.
Je n’ai plus en tête que cet oiseau magique, et j’espère bien que vous n’avez pas fini de m’entendre parler de lui. La dernière visite que je lui ai rendue hier m’a conforté dans cette idée.
Les jours passent bien vite mais il reste du temps. Je ne manque aucune occasion et j’ai bien des rêves d’images que le soleil et l’oiseau me permettront peut-être.
Je suis accroc aux Grues, on ne peut rien vous cacher.
Mon oiseau de l’hiver, l’un des plus beaux, un oiseau mythique, source d’admiration et de découvertes.

Amitiés,

Patrick


Grande migratrice, la Grue nous arrive dès la fin septembre, mais surtout en octobre, voire novembre.
Adepte du vol en formation, elle forme des V, des W, des lignes, et économise son énergie, en se fiant à un oiseau de tête, servant de brise vent, souvent relayé.
A l’automne, elle nous revient de ses nichoirs nordiques qui, pour l’essentiel, se situent en Sibérie, en Scandinavie, en Pologne, et, de plus en plus, en Allemagne quoiqu’en de moindres proportions.
Chaque année je l’attends impatiemment, guettant, avec ferveur, ses premiers sons de trompette.
On sait que sa migration automnale s’effectue en famille.
Délaissant le principe de la dispersion familiale, elle encadre ses jeunes, et passera avec eux leur premier hiver, même si les enfants sont bien volants.
Ils ont vu le jour en avril ou en mai, dans le septentrion, et passeront leur premier hiver avec leurs parents, apprenant ainsi le chemin, les nouveaux territoires et le comportement adéquat dans ces milieux nouveaux.
Ils n’oublieront rien de ces détails vitaux, et ne deviendront indépendants qu’à la veille de la migration postnuptiale suivante, au mois de février ou mars suivant.
Ces jeunes ne seront pleinement matures qu’à l’âge de 3 ou 4 ans, ceci expliquant que, dans les groupes familiaux on puisse discerner des différences de taille ou de corpulence, selon que les immatures en sont à leur premier hiver ou bien ou second, au troisième…
Et si le lien ne se rompait finalement que plus tard que l’on ne pense ?
Savoir est nécessaire, mais voir est encore beaucoup mieux.

On comprend mieux ainsi certains comportements, certaines façons de faire.

18 – Deux générations


19 – Vol concerté


Fidèle sa vie entière, notre amie est attachée aussi à ses lieux de nourrissage.
Si on parvient à les découvrir, et, surtout à approcher sans effrayer, un autre monde, merveilleux, s’ouvre aux yeux.
Bien qu’éclectique à l’occasion, son mets favori est le maïs.
Dans l’une de ses grandes zones d’hivernage, les Landes (où elles étaient près de 40 000 il y a peu), la Grue affectionne ces champs fauchés, laissant toutefois au sol de nombreux grains, parfois des épis entiers.
Qui trouve le maïs trouve la Grue.
Le reste est affaire de respect, de prudence et de ruse.
Pas si farouche qu’il ne semblerait, l’oiseau consent parfois à se laisser approcher par qui marche à pas feutrés.

20 – Mon pays est le maïs


La découverte commence.
Troublé, ému, on entre dans un monde intime secret en général.
Certes, les retours au dortoir offrent un spectacle grandiose.
Sons, plutôt que lumières, car l’oiseau se montre alors crépusculaire. Ce sont des ombres chinoises splendides, et une chorale en laquelle se croisent les trompettes des adultes et les sifflets des jeunes que l’on ne voit guère.
Se couchant assez tôt et se levant matin, l’amie est diurne aussi.
C’est son second visage.
Du moins, l’une des nombreuses facettes du personnage.
Le panache la caractérise.
Dans son royaume, il y a toujours une sentinelle, souvent plusieurs.

21 – Jaloux le coq ?


22 – Je veille…au grain


A la moindre inquiétude, on s’envole.
Mais l’après-midi passe.
Un peu plus loin, 500 Grues mangent leur maïs au bord d’un petit chemin tout juste carrossable par temps sec.
Plus elles sont nombreuses, et plus elles sont farouches.
Elles s’envolent même alors qu’on ne s’approche pas, mais ne font, bien heureusement, qu’augmenter la distance et se reposent immédiatement dans le champ suivant.
Inénarrable spectacle avec, en prime le son, les oiseaux au sol appelant ceux qui arrivent du ciel.
Paisibles, elles se parlent.
On respire et on admire.
Quelques minutes plus tard, un premier vol prend l’horizon et explique on ne peut mieux l’heure d’arrivée au dortoir.
Et puis le dernier du jour.
Il est, pour tout le monde, l’heure de partir.

23 – Trop près l’ami


24 – L’appel du dortoir


25 – Un trait sur l’infini

Ton esprit vole avec les grues, Patrick, ces Dames grises que tu rêvais depuis si longtemps d'approcher pour les admirer et les observer dans leurs comportements au sol! Savoir et voir s'entremêlent alors et comblent le naturaliste, le photographe, le poète et l'ami des oiseaux, dans un récit où l'on sent ton ravissement et de superbes images à la proximité peu courantes!
Je t'embrasse,

Très belles images . Merci .

Puma

Tu écris que l'oiseau n'est pas si farouche que çà ...... ce n'est pas ce que j'ai vu en Camargue. Mais tu as sans aucun doute raison vu les photos que tu nous montres

Tien cela m'interpelle moi aussi..je les trouvent farouches ces crues,
mais peut être Patrick tu photographies de la voiture, (il me semble l'avoir lu) effectivement cela change peut être pour faire l'approche!
bonnes fêtes de fin d'année

Bonjour, une proximité qui fait rêver.

Bonsoir à vous tous,

C'est un véritable plaisir que partager avec vous ces moments merveilleux.
Lorsqu'en prime on a des visites et des commentaires sympathiques, le bonheur est complet.
Merci du fond du cœur Joëlle, Puma, Robert, Jean-Michel, et Jacques :pompom:

Pour répondre aux questions, il est vrai, Jean-Michel, que j'ai pris ces clichés pratiquement toujours par la fenêtre de la voiture, qui, comme chacun le sait, effraie moins l'oiseau qu'une forme humaine.
La Grue semble être d'humeur variable, Robert.
En général, elle se montre très farouche, mais il peut arriver, et j'en ai été témoin, qu'elle se laisse approcher, pratiquement à découvert, à une distance, disons raisonnable, de 15 à 20 mètres.
Mais c'est plutôt rare.

Je vais m'absenter quelques jours pour les fêtes de Noël, mais j'aurai le temps de faire une petite mise à jour avant, avec le quota d'images qui me reste.
Et...Si le ciel le veut bien, peut-être une nouvelle visite.

C'est une bonne occasion de vous souhaiter à tous un très joyeux Noël.

Amitiés,

Patrick

Une magnifique série Patrick !
coup de cœur pour la 21
Il est vrai qu'avec ces grues la proxi permet de belles photos ,sinon dès que l'on est loin elle n'accroche pas bien le point net et je ne sais pourquoi
ma meilleure série ,je l'ai faite après une longue approche à plat ventre dans un fossé et me contentant d'une distance de sécurité d'environ 50 mètres , j'ai eu la chance que, ne m'ayant pas repéré elles viennent tout doucement vers moi jusqu'à une quinzaine de mètres .Un grand moment .
Sinon en Camargue et j'ai pu le constater avec Luna et aussi avec Robert ,dès qu'elles voient la voiture s'arrêter au bord de la route ,elles ont tendance à s'éloigner jusqu'à une distance de sécurité qui frise les 100 mètres.

J'en profite pour te souhaiter aussi de bonnes fêtes de Noël
Amitiés
Dom

Bonjour Grosbec
Les grues ont certainement eu vent de tes narrations à leurs propos.
Malgré leur méfiance vis à vis de l'homme, elles savent que certains d'entre-eux valent le coup d'être autorisés à un peu plus d'intimité.
Les Raconteurs d'Histoires par exemple.
Et ceux qui acceptent de patienter, de ne plus respirer, de se trainer dans la boue pour ne point les gêner.
Joyeux Noél

Oui évidement, je parlais d'approche en voiture et déjà à grande distance.... dès qu'on en sort elles arrêtent de s'éloigner, elles s'en vont

Quelques mercis de plus qui s’adressent à Dominique, Pierre-Michael, Michel et Robert.
Je mets en place un petit complément qui date de dimanche, sans plus attendre, car j’ai quelques espoirs pour demain, et ensuite viendra le départ pour les fêtes.
Très joyeux Noël à vous tous !

Amitiés,

Patrick


Traverser ces petits villages landais qui fleurent bon la campagne est un bonheur qui vient s’ajouter aux autres.
Le calme y règne.
Ce matin-là, le brouillard s’est montré persistant au point de faire naître quelques doutes en ne se dissipant qu’au terme de la route, presqu’à la fin de cette heure et demie qui me conduit au pays de la Grue.
Elles étaient là, mais moins nombreuses, assez lointaines, et finalement bien nerveuses, optant pour l’envol avant même la moindre tentative d’approche.
La journée s’annonçait donc comme difficile.
De fait, les occasions d’appuyer sur le déclencheur ne se bousculaient guère.
Dans le Béarn proche (bien que je sache d’expérience que béarnais et landais n’ont pas d’atomes crochus) ont dit souvent que « Changement de pré réjouit le veau ».
A ma grande joie, ce changement de pâture m’a paru séduire aussi l’objet de ma convoitise.
D’abord un envol au-dessus des pins, spécialité des Landes que nous devons à Napoléon III.
Et puis, bientôt, une approche de son terrain bien aimé, avec l’élégance qu’on lui connaît.
Cadeau de Grue à l’approche de Noël.

26 – Survol des pins


27 – Début d’atterrissage


La patience fait tout, ou presque.
A la fin de ce plaisant parcours, quelques-unes se nourrissaient près d’une petite route passante où il est loin d’être commode de stationner.
Mais un petit espace de banquette libre permettait de s’arrêter sans (trop) risquer sa vie.
Il était impossible, par contre, de prendre une quelconque image par la fenêtre.
La politique du tout ou rien vient finalement à la rescousse. J’ai choisi de quitter la voiture.
Comble du comble, ce petit groupe continuait paisiblement son repas, ne se souciant de moi en aucune manière.
Même à genoux, j’étais pourtant trop visible.
Tout y est passé : recherche de graines, adultes, jeunes.
C’était aussi mon festin.
Le temps venu, j’étais debout, sans provoquer le moindre mouvement d’ailes.
Ce n’était pas la « quiétude » d’un automobiliste qui m’a gratifié d’un concert de klaxon qui n’a pas ému davantage les Grues, et moi non plus du reste.
J’ai pris le temps de saluer les oiseaux, de les remercier, et de leur dire à bientôt.
La Grue est donc d’humeur variable, mais je dois encore la voir souvent pour mieux comprendre pourquoi.
Le plus tôt sera le mieux !

28 – Repas de famille


29 – La confiance règne