A propos de l'oothèque ...


L'oothèque, sorte d'ovoïde très structurée, est conçue par quelques insectes dont la mante religieuse.

Cette coque isolante est sécrétée par la femelle et fixée à la base des tiges de plantes, sur des pierres ou tout autre support inerte. Brassée et agencée par ses valves génitales pendant plusieurs heures, cette mousse blanche se rigidifie au contact de l'air, adhérant ainsi au support puis se brunit progressivement.


L'oothèque, conçue en septembre-octobre, contient jusqu'à 200 œufs jaunes allongés. Ils sont disposés au fur et à mesure dans des loges étroites et accolées. N'occupant que la partie centrale, ils sont ainsi isolés et protégés des prédateurs et des conditions climatiques.


Aux alentours du mois de mai, la fine membrane qui ferme le sommet de l'alvéole est soulevée par la larve qu'elle abrite. Ce stade larvaire lui sert à réussir sa sortie sans risque de se blesser mais immédiatement hors de l'oothèque, elle change de peau et apparaît comme un adulte miniature.

Toutes les larves ne sortent pas en même temps. Par groupes successifs et sur plusieurs jours, les jeunes s'éparpillent à la recherche de nourriture. Les derniers sortis sont alors la proie des premiers nés...


La population de mante est régulée avant et peu de temps après la naissance. Par exemple, des guêpes parasites peuvent pondre dans les alvéoles ou des fourmis peuvent dévorer toute une nichée.





On retrouve aussi cette formidable structure chez l'empuse et le criquet à quelques différences près.

Tout d'abord, l'oothèque de l'empuse diffère de par sa taille, plus petite, et de par sa forme, plus anguleuse. Elle peut contenir jusqu'à 50 oeufs.
Les petits naissent en fin d'été pour hiverner au stade larvaire. Ils sont semblables aux adultes à ceci près que leur abdomen est courbé et n'ont pas d'ailes. Appelés diablotins, ils deviendront adultes à la sortie de l'hiver.

Quant au criquet, la femelle enfonce son abdomen dans le sol pour y pondre une quarantaine d'oeufs agglutinés dans une masse collante qui durcit à l'air.

Super reportage, avec des images très explicites et de qualité
Merci du partage Mélodie

Tout pareil

Ce soir je me couche moins idiot ............. enfin, juste un peu moins

Moi aussi (merci) pour le partage et les infos...

Un reportage tout à fait instructif et parfaitement imagé, Melodie! Si je comprends bien les mantes sont doublement cannibales: non seulement les femelles mangent les mâles au moment de l'accouplement, mais chez les jeunes, les derniers nés sont également mangés par les premiers nés....

Bravo pour ce reportage. C'est très instructif et joliment illustré.

François

Beau reportage bien documenté...
Toujours enrichissant

Très intéressant si je vois régulièrement des mantes religieuses adultes fin août, je n'ai jamais vu de larves…

Alain

Bravo pour cette suite, et pour les infos, ainsi que les rares clichés de nouveaux nés ! À mon avis, on ne devrait pas tarder voir les premiers adultes !

Oui merci pour ces images de larves qu'on ne voit pas tous les jours.

Passionnant
Merci
Dominique

Merci NOUMEA, riviere jacques, morikan, Mordicus, blizzardbeast, fsannier, joandnicolas, Jorel, petit-robert, Alain49 et jihem19 pour vos commentaires