Merci à vous huit. Je constate que la Bretagne présentée par un alpin ne fait pas trop recette. Tant pis pour vous je continu (et finis) quand même

324 - Pour celles et ceux qui ont suivi, je suis toujours sur l'île de Sein assis bien peinard sur la petite plage du Sphinx. Une fois que l'épervier est reparti je revois les limicoles tourner en rond autour de moi et revenir se poser quasiment aux mêmes endroits. J'attends sans bouger pour rétablir la confiance.
Les Grands gravelots reviennent doucement.


325 - Souvent très près.


326 - Les barges, tout à l'heure très loin de moi, se rapprochent également mais pas trop quand même. La mer commence à remonter entrainant les limicoles un peu plus près de moi.
Barge rousse


327 - Quelques pluviers se sont posés non loin de moi et commencent doucement, eux aussi, à venir vers moi.
Pluvier doré


328 - Je ne boude pas mon plaisir. Je l'ai certes photographié en plumage nuptial en Norvège avec Dom, mais ce n'est pas un oiseau que je croise tous les jours.
Pluvier doré


329 - L'un d'eux viendra vraiment très très près.... J'imagine que ce pluvier est né dans la toundra désertique il y a quelques semaines et ne semble pas connaitre l'homme. Pauvre de lui si il croise un chasseur.


330 - Et soudain à 30 mètres au fond de la plage je vois un oiseau surgir d'un talus. L'attaque est foudroyante, il est sorti de nulle part malgré un relief aussi plat qu'une table. Une fois de plus tous les oiseaux s'envolent.... Je mets un coup de jumelles, c'est bien lui. Son attaque a réussi, il est entrain de manger.
Epervier d'Europe


331 - J'avais remarqué que la fois précédente l'épervier que j'avais approché n'était guère farouche. Du coup je tente ma chance avec lui. Je me lève et je commence une approche délicate pour avoir un peu plus de proximité et surtout un meilleur angle. Chose impossible chez moi, je l'ai constaté plus d'une fois. Au moindre mouvement ils préfèrent abandonner leur proie et s'enfuir.


332 - Là, l'oiseau mange sa proie et ne semble pas dérangé plus que çà.... J'en profite. Même si de temps en temps il me regarde fixement. Sur cette photo on voit que le malheureux oiseau est un pluvier doré.


333 - Je terminerais mon approche à une dizaine de mètres. Imaginez la belle coche si çà avait été un faucon émerillon ! On peut rêver non ?


334 - Je vais le mitrailler pendant de très longues minutes. Le temps qu'il lui faudra pour manger complètement ce pluvier qui termine là sa migration. La dure loi de la nature.


335 - La semaine d'avant un observateur avait noté un phalarope à bec étroit posé au milieu du sentier du phare, tellement épuisé que les promeneurs le contournaient pour ne pas lui marcher dessus. Ce même observateur avait écris que l'oiseau s'était fait prédater par un épervier à peine un peu plus tard.
Mais l'heure tourne et quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Je retourne doucement vers l'embarcadère..... Encore une belle journée sur cette île qui décidément ne m'a jamais déçu.
Pour preuve, un jeune ornitho sans doute très compétant, se prénommant Blaise, déniche le matin un roselin cramoisi au milieu des linottes et le lendemain un pouillot à grands sourcils dans un tamaris.


Au retour je vais louper une (sûrement beaucoup) très très belle photo. Un faucon hobereau restera de longues minutes dans notre sillage face à nous à moins de dix mètres et en plus à notre hauteur. Mon voisin qui a gardé son appareil photo à dispo va se gaver.... Le temps que je sorte le mien il partira vers la Pointe du Raz alors que notre bateau obliquait vers le Sud et le port d'Audierne. Bien fait pour moi qui croyait la journée pliée : bonne d'âne !

FIN du séjour et merci de m'avoir suivi jusqu'ici

J'avais manqué le dernier épisode, de ce fait j'ai double ration, notamment d'épervier, étonnant sur son goémon, et en suite bravo pour l'approche ! Sans oublier les autres oiseaux, dont le pluvier...

Encore une magnifique mise à jour
Quelles séries, tant celle avec le pluvier doré, que celle avec l'épervier (quelle proximité !)
Mon coup de cœur est pour le grand gravelot (avec la mouche qui lui tourne au-dessus de la tête)

Ho le final !!!

Quelle série avec cette épervier et sa proie et puis aveant le trio 325, 328 329 est vraiment top

Rhhaaaa dommage le hobereau, à défaut d'Emérillon ça aurait été pas mal mais déjà la série sur l'Epervier doit te consoler.

Merci Robert !

Il n'y a que ceux qui sortent qui voient des choses, tu en montres encore la preuve. C'est vrai qu'installé à la bonne place à marée montante est souvent gage de belle proximité avec les limicoles. Un sacré coup de bol avec cette femelle épervier peu farouche et de jolies photos à la clé. ( je dis femelle , ne connaissant pas la taille, il peu s'agir tout autant d'un jeune de l'année)

A vouloir cadrer les mouches, tu as choper le gravelot dans le viseur

Sinon, que dire sur cette série..............l'approche vers l'épervier, surement, pour moi qui ne l'a pas perturbé plus que ça. J'imagine aisément la manœuvre

Tu as choisi ton moment pour la Bretagne ,aujourd'hui cela aurait été plus compliqué Mais tu aurais trouvé le moyen de nous offrir de belles photos de mer déchainée!!!!!
Tu dis que le montagnard émigré en Bretagne ne fait pas recette ,mais 8 commentaires ,vu l'activité actuelle sur le forum ,c'est Byzance !
Il ne te faut pas beaucoup de temps même dans un spot qui t'es moins habituel pour tirer la quintessence des possibilités offertes et tu nous prouves que la Bretagne est encore riche en variété et quantité .De quoi donner des idées aux membres autochtones ,Et comme le dit Jacques :"il n'y a que ceux qui sortent qui voient des choses" ,encore faut il avoir la patience d'attendre et de connaitre les habitudes (migratoire ,marée etc....) .
en découvrant ce pluvier doré ,j'ai effectivement pensé à la proximité que nous avions eu avec cette espèce en nuptial lors de notre séjour nordique .Des région ou la faune nous offre de la proximité !
Tes images sont magnifiques et tu nous fais découvrir toute la beauté de ce limicole dans les les moindres détails !
Bravo pour cette série avec l'épervier cela va crescendo jusqu'à la 333 et 334
Je regrette ce hobereau dont je suis sur tu nous aurai offert des images rares (en pleine mer) content de voir que même les meilleurs méritent parfois le bonnet d'âne ,on se sent moins seul!
Dom

Eh bien, Robert, pour ma part, je peux te dire que je ne manque jamais tes images de Bretagne vu par un Alpin! Je ne sais pas si tu as vu Jacky cette fois-ci (je ne l'ai pas eu au tél depuis ton séjour), mais si, l'année dernière, lorsque nous avons fait une sortie en commun du côté de la presqu'île de Crozon, nous n'avions vu que peu de choses (cela arrive!), cette fois, cette sortie en mer en Morbihan et cette virée à l'île de Sein t'ont gâté. Cette MAJ est magnifique et je retiens en particulier le pluvier doré que l'on ne voit pas si souvent et, bien entendu cette superbe scène de prédation de l'épervier (et un pluvier doré en moins...)!
Pour l"émerillon, ce sera la prochaine fois!

Merci à vous tous, je constate avec plaisir que tout le monde n'engraisse pas Facebook et compagnies

Non Joëlle, je n'ai pas vu Jacky cette fois. Mes sorties, pélagique et à Sein, ne l'intéressaient pas. Il n'avait rien non plus à me proposer et du coup nous nous sommes pas vus. Si j'étais passé pas loin de chez lui je serais allé le voir mais çà ne s'est pas présenté. J'aurai bien bu un coup avec lui pour un peu papoter mais en cette période étrange due au Covid, je n'ai pas insisté plus que çà. Pareil avec Marco, on n'a pas pu se voir pour diverses raisons.

Pas grave il y aura des prochaines fois j'espère

Hey Robert, avec 13 vues tu es déjà à 7 observations, tu ne vas nous faire un caca nerveux l'ami!

Moi je rate rarement tes posts tant ils sont au top photo et au top commentaires. Celui-là ne dépareille pas, c'est de toute beauté

Ce pluvier doré est magnifique, dire que gamin en Picardie ils en passaient des milliers en automne, souvent de pair avec les Vanneaux, tout cela a bien changé. J'en vois de temps en temps en Camargue mais beaucoup plus rares et sauvages que ses cousins argentés.
Et que dire de cette proximité avec l'Epervier!

Superbe MAJ Robert

J'ai proposé à Jacky de se retrouver aussi au Menez Hom quand j'y suis allée, en septembre, à la recherche du pluvier guignard et cela ne l'a pas tenté non plus. Il est vrai qu'il m'avait succédé sur le site en avril 2018 et que l'un et l'autre nous étions ravis des images que nous avions prises à l'époque avec d'excellentes conditions de prises de vue. En définitive j'ai d'ailleurs loupé cette fois-ci le guignard, la première fois, retardée par un brouillard dense (c'est à 90 kms de chez moi et il faut passer par la "montagne" -les Monts d'Arrée-), lorsque je suis arrivée, il n'était plus sur site. La seconde fois, 3 jours plus tard, il était reparti, semble-t-il la veille.
Nous nous sommes vus par contre, avec Jacky, en juin dernier, lors du passage, durant quasi un mois, du crabier chevelu sur un petit étang de ma commune.

Perso quand j'ai huit commentaires sur un maj je suis content
Qu'il est beau ce pluvier...incroyable de pouvoir approcher un épervier de cette façon quand je vois combien ils sont farouches par chez moi. Tu t'en es donné à coeur joie et tu as bien fait

Alain

J'aime bien revenir tranquillement sur les photos un ou deux après. Je n'avais pas remarqué la mouche sur la 325. je croyais qu'elle était sur l'écran

De retour du brame, je découvre cette relance de ton fil breton.
Très belles images du beau pluvier doré ... avec le rude contrepoint du repas de l'épervier dégustant un ... pluvier doré.
Et, pour remonter plus avant , j'ai bien cru que tu allais garder secret le nom de cette coche finalement dénommée Puffin Fuligineux, l'oiseau de tous les records ( de longueur de migration , de profondeur de plongée , etc... ).

François

ps : puisqu'on parle d'épervier , j'étais avant-hier à l'affût dans un bosquet, déguisé en buisson et les yeux braqués vers la clairière . Brusquement, dans un vif froufrou d'air et de feuilles froissés, un épervier s'est posé sur une branche située à ma hauteur et à moins de 2 mètres ( 2 mètres ! ). En fait je n'ai pu observer l'épervier qu'après avois mis dix secondes pour tourner la tête vers lui. Il était irréaliste de tenter un quart de tour pour en faire un portrait avec le zoom. Il est d'ailleurs reparti assez vite.

Les bonnes surprises de l'affût