Un petit tour dans le Morbihan ne se refuse pas, et si de surcroit, il fait beau, que la mer est belle et que dauphins et puffins fuligineux sont de la partie, je pense que tu as du être comblé, Robert!
Un oiseau de tous les records, en effet, une coche "française" et de très belles images!

Un oiseau exceptionnel quand on lit ses parcours annuels. Un constat de plus sur l'interaction climat - nourriture disponible et déclin des espèces. C'est ce qui se passe en Manche actuellement pour les Mouettes tridactyles. Des images parfaites , peux-tu nous donner les exifs sur les puffins?

Les photos et les textes qui les accompagnent nous amène une certaine fraîcheur, hô nous, pauvre gens des terres intérieur.....

Belle sortie en mer, même si le constat est assez amer en mer , au final

La première goutte d'eau salée est à trois heures de route de chez moi, mais j'ai une automobile

Pour les exifs, oui bien sûr je peux les donner mais ils n'ont rien d'extraordinaires. Ce qui est important dans ce genre de sorties c'est plutôt la configuration de l'autofocus. Pour ce cas je travaille toujours avec un seul collimateur et sur mon Canon on peut même sélectionner un plus petit à l'intérieur du central, c'est celui que je prends.
Pour le choix du mode AF c'est tout sur le plus rapide, ce qui veut dire que je prends vite mais je perds aussi très vite ma cible. C'est un choix volontaire. Sachant que tout se fait à mains levées bien sûr. Les vibrations du bateau, les vagues, la houle et les gens qui vous entourent ne permettent pas d'utiliser ne serait-ce qu'un monopode.

Sinon j'étais à 800 iso (pour être tranquille) et je jouais sur le diaphragme (de f5 à f8) pour avoir toujours suffisamment de vitesse. Mais avec le beau temps je n'ai pas eu de problèmes dans ce domaine.
Et toujours pour ce genre de sorties, je prends la mesure de lumière spot. Pour la simple et bonne raison qu'on ne sait jamais où on va prendre les photos et que le bateau n'est pas toujours idéalement placé, loin s'en faut. Par exemple la 286 est en contre-jour alors que la suivante est bien placée. Mais de toute façon il faut se satisfaire d'un réglage "passe-partout" parce qu'on ne peut pas changer une fois que c'est parti, çà va trop vite et on est tellement concentré sur l'accroche du sujet qu'on ne peut pas faire autre chose. En tout moi je ne peux pas.

Le spot je pense aussi que je l'aurais choisi, c'était plutôt sur le choix de l'ouverture. On voit que la lumière était la, mais j'utilise assez peu f8 par chez moi

Merci pour ces belles photos (très belle cette 280 du Dauphin tout en transparence et la 287 du Puffin) prises lors de cette sortie en mer et comme toujours le texte qui va avec pour documenter la MAJ. Un champion du monde de la migration ce Puffin

Parce que le soleil ne brille pas souvent ou parce que tu ne montes pas assez les isos ?

Les deux. En proxi je trouve que ça fonce trop les images.

De mon côté dès que je peux je me mets à F8 meilleur piqué.
Cela n'assombri que si tu gardes les mêmes paramétres vitesse et iso....
Dom

Suivant les bons conseils de Robert, en son temps, je suis quant à moi, sauf conditions météo défavorables, le plus souvent à F.8 et 640 isos!

Les contraintes sont différentes entre un téléobjectif et un zoom. Pour le zoom l'enjeu c'est la qualité de l'image où en général ils sont meilleurs avec des diaphragmes un peu fermés. Les tests sont assez parlants quand on prend le temps de les lire.

Pour les téléobjectifs le problème est moins important, en général ces télés sont très performants dès la pleine ouverture (f2,8 ou f4). Si je ferme c'est soit pour gagner un peu de PDC soit pour ne pas trop surexposer. Et puis çà permet de ne pas trop se prendre la tête avec les réglages, c'est mon cas. Je me mets à 640 ou 800 comme expliqué, lorsque la lumière est bonne et je n'ai plus qu'à gérer le diaph et c'est tout. C'est rapide et efficace.

En affût lorsque je suis "posé" et surtout parce que on voit très bien l'écran, j'ai beaucoup plus de temps pour jouer sans cesse avec les isos, le diaphragme, les IL etc....

avec ses explication on comprend mieux a l affut je change d isos aussi en fonction de la lumière mais je ne touche jamais aux il, c est peut être un tord??? en ce qui concerne les zooms c est vrais que l on perd un peut en qualités, mais c est bon marché et avec mon petit budget . en tout qua tes photos je le dis et redis son d une qualités impressionnante.

Oui et non. Les IL ne servent qu'à corriger un mauvais éclairage ou à accentuer l'effet. Par exemple c'est une lumière très forte sur un oiseau blanc, ou alors tu es en contre-jour avec un sujet qui risque de n'être qu'une ombre. En général quand on fait un affût on veille à ce genres de détails en y allant aux bonnes heures.

Petite piqure de rappel si besoin est : le fait de baisser un cran d'IL fait gagner un diaphragme et donc fait aussi gagner un cran de vitesse même si on ne peut plus aller plus bas avec le diaphragme de l'objectif. Quand on en manque cruellement çà peut aider sans pour autant altérer la photo. Bien sûr en restant dans des réglages légers, quoi que. Lorsqu'on a un sujet bien éclairé avec un fond à l'ombre on peut s'amuser à descendre les IL de 2 voir plus pour arriver à avoir un fond tout noir avec un sujet qui ressortira malgré tout.

A l'inverse lorsqu'on met des IL en plus on gagne un peu de lumière sur un sujet en contre jour (par exemple) mais on perd aussi de la vitesse. Là aussi il faut rester dans des mesures légères si on veut rester au plus près de la réalité. Parce que lorsqu'on éclaire une photo en contre-jour avec des IL on perd du contraste et on gagne du bruit numérique. Mais beaucoup moins que lorsqu'on le fait en post-traitement, çà peut donc être un bon compromis malgré tout.

Bien entendu ces réflexions n'engagent que moi et je n'ai jamais eu la prétention d'écrire que c'est ce qu'il faut faire. Le numérique permet de multiplier les essais et en plus nous avons les résultats dans l'instant. Alors pourquoi s'en priver ?

Merci Robert, je suis preneur de ce genre de conseils simples et contextualisés

Après ce petit intermède technique, je continu ce petit séjour breton.

288 - Nous sommes toujours sur le bateau avec ces puffins que je n'hésite pas à qualifier d'extraordinaires. A ce titre, je tiens à mentionner que le Puffin Majeur fait à peu près la même migration que celui-ci.
Puffin fuligineux


289 - Je m'excuse de m'étendre un peu sur cet oiseau mais j'avoue qu'au fil des ans j'ai vraiment un faible pour ces oiseaux pélagiques. Peut être parce que je n'arrive pas complètement à saisir la vie qu'ils mènent, leur milieu si hostile à nos yeux, les trajets complètement incroyables qu'ils peuvent faire en une journée ou dans une vie. Leur vie n'est faite que de superlatifs.... J'en suis d'ailleurs à ma sixième sortie du genre.
Nous en avons eu entre 5 et 7 individus.
Puffin fuligineux


290 - Un DOCUMENT, rien de plus. Mais lui aussi il m'impressionne, et pas qu'un peu. Ces petits oiseaux pas plus gros qu'une grive passe leur vie en mer. La métapopulation Atlantique qui se reproduit en Islande, Scandinavie, Îles Britanniques etc.... hiverne au large de l'Afrique de L'Ouest, l'Afrique du Sud et même jusqu'à Madagascar. L'autre population qu'on trouve en Méditerranée migre à l'intérieur de cette mer sans preuve d'un passage du Détroit de Gibraltar.
Océanite tempête reconnaissable à sa queue carrée.


291 - Par contre les Puffins des Baléares étaient extrêmement nombreux dans la zone. Le puffin des Baléares se reproduit exclusivement aux îles Baléares à l'automne, mais visite de juin à octobre les eaux de l’Atlantique oriental, entre le sud de la Mer du nord et le Maroc.


292 - Nombreux mais : "Classée « en danger critique d'extinction » par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN, 2010), cette espèce a été suivie par observations côtières et des balises durant sa migration le long de la façade atlantique française jusqu'en Manche, de juin à septembre.
Dès 2004, D. Oro annonce que le rythme de décroissance de la population de Puffins des Baléares est estimé à 7,4 % par an. Ainsi, le renouvellement des générations ne serait pas assuré et l'espèce pourrait disparaitre avant le milieu du XXIe siècle (Oro et al., 2004).
Puffins des Baléares


293 - Plus nombreux, ils m'ont permis de multiplier les clichés. Parce que dans ce genre d'exercice il y a un déchet monstre !


294 - Puffins des Baléares


295 - Goéland marin ou Goéland argenté, j'avoue ne pas pouvoir trancher.


296 - Mais comme toujours, tout a une fin. Nous rentrerons au port à 17h15, après 8h00 de mer.... Pas mal comme sortie. Mais comme je l'ai évoqué plus haut je regrette que les responsables n'ont pas fait plus de chum pour espérer avoir plus d'oiseaux "cibles" et plus longtemps. On nous a signalé plusieurs fois des mouettes de Sabine et des Puffins des anglais mais ils ne sont jamais venus à portée, dommage. Se sera peut être pour la prochaine fois, qui sait ?


297 - Changement de décor : Pointe de la Torche.
Lapins de garenne - Oryctolagus cuniculus


298 - Voilà encore un sacré voyageur. Je me suis d'ailleurs demandé d'où il venait celui-ci, Îles Britanniques, Scandinavie ou Groenland ?
Traquet motteux


299 - Et vers l'étang de Trunvel. Identification à confirmer.
Sympétrum strié - Sympetrum striolatum


Merci et à bientôt pour la suite