Merci à vous Joëlle, Robert et Dominique.

Quant au comportement de ces Gravelots on peut dire que le mystère demeure car personne n'en a jamais parlé et sans doute seuls quelques rares curieux ont-ils eu la chance de l'observer.
Seule une connaissance globale de l'oiseau peut permettre de formuler des hypothèses. Comme je l'ai dit, seule une réaction hormonale provoquée par une longue période de fortes températures semble raisonnable.
Claude, responsable ornithologique, me dit qu'il reste dans l'expectative, car il n'avait jamais vu ça...En 42 ans de Réserve.
Je ne pense vraiment pas, Dominique, que la confusion d'espèce, puisse y tenir une place quelconque.

Amitiés,

Patrick

Je veux simplement dire qu'à partir du moment ou on passe de supposés adultes à des immatures
la supposition que tu avais formulé :

Des parades et même la vie de couple au milieu du mois de septembre ont tout pour surprendre.
est totalement éliminée

Il n'en demeure pas moins que l'attitude reste inexpliqué quand à un autre comportement
Amitiés
Dominique

Merci Cher Dominique,

Pour enrichir ce débat, et le ramener à des choses palpables et sérieuses, je dois dire, avant tout, que pour la « supposition » que j’avais formulée, pour reprendre tes mots, il ne s’agit, en réalité, que de faits.
Après des confusions, éventuellement pardonnables, il s’agissait bien de Grands Gravelots immatures.
De même, ces parades, les ébauches de nids, presque des scènes de couples, même si elles sont très étonnantes, sont des faits dûment avérés.
Il n’y a à ce point de vue strictement aucune supposition. D’ailleurs, j’ai un témoin, et non des moindres.
Ensuite viennent les tentatives d’explication et de compréhension du phénomène.
A ce propos, j’aurais été très content d’avoir quelques retours de vécu, d’expériences des membres du forum…
J’admets volontiers que le phénomène est rare, pour ne pas dire exceptionnel.
Qu’il s’agisse d’adultes supposés ou d’immatures vérifiés ne change rien à l’affaire.
Chez l’oiseau, il existe le génome, c'est-à-dire le réceptacle des aptitudes innées.
Pour donner un seul exemple, je citerai volontiers le cas du jeune Coucou qui trouve dans son génome les solutions pour trouver seul son chemin vers l’Afrique alors que ses parents biologiques l’ont quitté depuis assez longtemps déjà.
Intellectuellement, il me semble qu’on ne peut éliminer a priori aucune hypothèse, et, moins encore, confondre l’observation avec des « suppositions ».
J’ai eu, je crois, l’honnêteté et la franchise d’afficher mon erreur.
Les mêmes raisons me poussent à te répondre un peu directement car, tu le sais bien, la confusion des genres n’a pas mes faveurs.
Pour moi, la messe est dite, et je m’attarderai pas davantage sur cette question, si passionnante soit-elle, pour passer à la suite. A moins, évidemment, que des retours d’expériences authentifiés ne me parviennent.

Amitiés,

Patrick

Bonjour Chers amis,

Il est temps pour moi de revenir à la vie de tous les jours. Une vie remplie par la Nature.
Ces dernières sorties ont été un peu décevantes, mais on ne peut durablement croire que c’est Noël tous les jours, même si à cet égard, j’aurais honte de me plaindre.
Si vous le voulez bien, je vous propose le compte rendu de mes récentes promenades automnales, sans rien d’extraordinaire, cette fois.
Mais la vie très ordinaire ne manque pas de saveur.
Les limicoles sont véritablement une famille délicate pour qui cherche à les connaître.
A l’autre extrémité de ce petit domaine, un passereau se montre parfois charmant. Et il est tellement beau.
Entre eux, se dresse parfois un oiseau, certes aquatique mais qui, évidemment n’est ni limicole, ni passereau.

Amitiés,

Patrick

Ce petit récit commence donc par la rencontre avec une jeune amie que j’ai vu naître, ou presque.
Il y a tantôt 5 mois, cette petite boule (noire alors) se promenait, sans angoisses perceptibles en compagnie de ses parents, dans les allées, malheureusement à l’ombre.
Je ne crois pas qu’il puisse y avoir là l’imprégnation si bien décrite par Karl Lorenz avec ses Oies cendrées et ses Choucas.
Je lui ai souvent parlé, bien entendu.
Ces derniers jours, elle se tenait à la lumière. Déjà grande, elle voulait absolument monter sur mes genoux ! J’avais beau me reculer, elle revenait vers moi. A me toucher.
Nous avons finalement transigé sur une distance intermédiaire. Assez faible, finalement.
C’est l’histoire ordinaire d’un oiseau heureusement encore très commun, mais elle m’a fait plaisir, voire un peu plus.

13 – Gallinule en pleine croissance


La véritable migration commencera, pour la plupart, en octobre et en novembre. L’automne finissant frappera les trois coups de cette pièce fabuleuse sans aucun doute mystérieuse, énigmatique encore pour alimenter nos rêves et notre motivation.
Mais quelques mouvements significatifs ont déjà eu lieu.
Chez les rapaces, bien sûr. Les milans noirs, suivis de peu par les Bondrées Apivores se sont déjà engagés vers le Sud.
Chez les passereaux également avec le départ des primesautiers Martinets noirs dont la cousine l’hirondelle rustique, au régime identique, se montre plus patiente, attendant la fin des vendanges pour nous quitter.
Le Guêpier et la Gorge bleue se sont mis sur l’aile sans tellement tarder, de même que notre seul pic migrateur, le Torcol dont le chant répétitif va nous manquer.
Pour le Traquet Motteux, détenteur, chez les passereaux, du record mondial quant à la distance parcourue annuellement (environ 30 000 kilomètres) septembre est, au contraire, le moment de quelques haltes plus ou moins longues à nos côtés.
Les limicoles respectent en général une règle (qui comporte évidemment des exceptions) pour ce qui est de la migration post nuptiale.
Les mâles nous arrivent les premiers, suivis par les femelles, et enfin par les jeunes de l’année, le tout pour des raisons faciles à comprendre.
Septembre est donc, pour ce qui les concerne, le mois des immatures.
Nous avons la chance, parfois, d’accueillir les jouvenceaux des Combattants, de plusieurs bécasseaux et des Pluviers.
Bien souvent, on peut les reconnaître à leur manteau plus coloré, écailleux.
Mais toute règle comportant ses exceptions, à côté d’un jeune Pluvier argenté, dont les quelques flèches jaunes entraînent parfois la confusion avec un Pluvier Doré, on admire un vieux briscard qui traine un peu dans son changement de costume.
Histoire de mue, histoire de vie.

14 – Bécasseau Cocorli


15 – Bécasseau minute


16 – Pluvier argenté immature


17 – L’adulte


18 – Chevalier Arlequin adulte


J’en reviens avec plaisir aux passereaux. L’un des plus beaux d’entre eux, le Martin-Pêcheur, m’a fait, lors de ma dernière promenade, un bien joli cadeau.
En fin de journée, car les jours sont plus courts, Martine est fréquemment passée et s’est souvent arrêtée sur sa branche. Justement au moment, peu avant la fermeture, auquel la lumière est la plus belle sur son perchoir favori.
C’était une offrande d’expressions variées exprimant bien son caractère.
Jouerait-elle donc le rôle de la veuve joyeuse ?
Nous connaissons tous le sexe ratio de l’espèce, mais il est étonnant de voir à quel point Monsieur se fait discret.
Ce n’est pas une question, mais un simple constat.
Le plus belle des mariées ne peut donner que ce qu’elle a.
Mais c’est beaucoup.

19 – Arrivée


20 – Surveillance du poisson


21 – Un regard sur les lieux


22 – Séduction ?


Le meilleur nous attend avec bientôt les Grues cendrées, les Bernaches cravant, les canards de toutes sortes dont le meilleur effectif sera atteint en février, comme on nous l’enseigne, à l’orée du printemps.
Soyons patients et optimistes.
Rêvons paisiblement au visiteur inattendu, inconnu, peut-être, où simplement aux retrouvailles avec nos amis habituels.
Il n’est, à mes yeux, guère de meilleure manière de déguster la vie qu’être patient, en dépit d’une inévitable impatience, de suivre la symphonie des saisons, d’admirer les beautés naturelles dont nous avons le privilège d’être les témoins.

Ce retour au "quotidien" est tout à fait plaisant et je ferais volontiers miens ces passages de Pluviers, en particulier des adultes trainants Au gré des saisons les plaisirs changent mais il y en a toujours et c'est très bien ainsi.

Une belle présentation de tes pensionnaires !
Et je forme le vœu que, ceux que l'on a tendance à cataloguer comme communs , ne deviennent pas espèce rares !
Tu maîtrises ton spot à la perfection ,tu en connais le moindre recoin et tu tu converses avec les résidents .C'est un bonheur de pouvoir "s'incruster dans leur intimité (tout en gardant ses distances) pour d' évidentes raisons de protection ,en effet ils doivent apprendre que tous les hommes ne sont pas tous bons à côtoyer .
Je vis le même chose quand je monte au Ventoux au milieu de "mes" chamois ,je les connais tous et il m’acceptent dans leur périmètre mais je garde volontairement une certaine distance .....
L'automne commence bien pour toi et on attend la suite avec les bernaches....
Amitiés
Dom

La jeune gallinule, comme Robin, a su reconnaître en toi, Patrick, le proche ami des oiseaux et aussi le poète, dans cette relation relevant du quasi apprivoisement que seule la confiance peut expliquer! .... Cela me rappelle ces paroles: " - Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."....
Et puis, tu nous offres une galerie de portraits, -avec reflets, n'est-ce pas?- des limicoles et c'est un fort joli test pour reconnaître les plumages internuptiaux, ou des immatures, ou des mues partielles... Bref ce casse-tête des limicoles!
Et Martine, qui arrive au moment où la lumière est favorable et qui te fait l'offrande de si belles expressions!
Tu dis rien d'extraordinaire, lors de ces dernières sorties? C'est donc que l'oiseau est en soi, extraordinaire et que tu sais nous le faire savoir!
Je t'embrasse

Une jolie mise à jour avec cette poule et l'anecdote croustillante qui va avec. Décidément, il y avait l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux et maintenant il y a l'homme qui ......

La suite est tout aussi belle avec tous ces limicoles, tu as de la chance d'avoir ce parc proche de chez toi.

Je suis jaloux de la proximité que tu as avec les limicoles. Sur nos plages , bien difficile d'approcher sans déranger et ne parlons pas des marais, pratiquement tous en possession des chasseurs...
Un très bel arlequin.

Bien jolis tous ces oiseaux que certains peuvent trouver commun,
pas moi, qui ne les croise que rarement!
de belles images avec toujours une grande proximité

Chers amis,

En espérant des suites heureuses, je tiens à vous remercier Florent, Dominique, Joëlle, Robert, Jacques et Jean-Michel pour votre présence et vos commentaires amicaux.



Merci Jacques.
Il y a pire encore . A côté de chez moi se trouve un marais géré par des chasseurs mais ouvert à tous.
Un endroit magnifique où l'on peut être seul, arriver à toute heure, et voir de beaux spectacles.
Pour autant, je profite de l'occasion pour saluer la Réserve du Teich sur laquelle je passe environ 50 journées chaque année.
C'est une chance que je ne sous-estime pas.
Bien conçue dès l'origine, cet endroit est surtout bien géré par une équipe de connaisseurs. Tout est fait pour accueillir l'oiseau.
Aménagements, faucardages, taille des arbres et des arbustes et gestion optimale du niveau d'eau.
C'est un petit paradis.

Amitiés,

Patrick

Bonsoir Patrick
Oui un petit paradis...pour l'amoureux et surtout pour les oiseaux qui vivent-là tranquillement. Bon ce n'est pas toujours paradis pour les jeunes nichées que le voisinage des mouettes raréfie, mais au moins pas de dégradation humaine.
les saisons s'enchainent pour toi cette année avec pour chacune son lot de surprises, et le chevalier au si joli nom de sylvain est bien séduisant. J'aurais bien aimé le rencontrer celui-là...aussi. Mais cette fois, je laisse un peu tous ces beaux sujets pour m'attarder sur ta conquête, dont tu racontes une histoire rigolote, la gallinule poule d'eau, un des plus farouche que je connaisse, et dont j'ai rarement pu faire de photo correcte. La tienne, même en très gros plan me plait beaucoup. Une photo qui irait bien dans le fil de Dominique pour le "bokeh et plumage en harmonie".
Avec Robin, te voilà nanti d'une 2ème amie, et d'ailleurs comment va-t'il ce coquin? Tu lui feras mes amitiés, j'ai toujours les 2 photos qu'il m'a laissé le temps de faire, à lui montrer

Chers amis,

Quelques mots de remerciements à Luna qui aura très certainement plaisir à retrouver, dans cette petite mise à jour, son amie la bécassine qui a bien voulu ces derniers jours enrichir ma photothèque assez dense à son sujet.

Amitiés,

Patrick

En observant l’oiseau, le hasard ou la chance nous font passer de l’un à la tenue très sobre, à l’autre, beaucoup plus coloré.
Après une belle leçon de mimétisme, la réflexion s’installe.
On imagine que, pour sa propre défense, chaque oiseau adapte sa stratégie.
C’est ainsi que notre amie bécassine, fuyarde parfois, choisit en d’autres circonstances, la plus complète immobilité.
Elle ne s’envole qu’à regrets, à l’ultime moment, devant la botte du promeneur qui n’avait pas discerné sa présence.
Cette stratégie peut être efficace devant les prédateurs.

23 – Tu m’as vue ?


24 – Je me montre


25 – C’est plus facile avec le ventre blanc


N’oublions pas, toutefois, que l’acuité visuelle d’un rapace est infiniment plus grande que celle de l’observateur humain, si attentif soit-il.
La question, flagrante, vient aussitôt.
Mais comment font donc les oiseaux colorés, comme le Guêpier, le Martin-Pêcheur ou le Rollier ?
L’oiseau se défend au mieux de ce qu’il peut faire, trouvant le plus souvent son salut dans la fuite.
Ce sont, surtout, ses enfants qu’il protège.
Leur plumage discret, plutôt terne et discret, les met, en lui-même, à l’abri des périls.
Mais pas toujours.
L’oiseau n’est pas fou ! Il ne s’agit certainement pas de hasard ou de cas fortuits si ces oiseaux hauts en couleurs nichent dans des cavités, galeries ou terriers pour les uns, loges pour d’autres.
L’agresseur ne saurait donc les voir.
Cette fois, encore, c’est l’Oiseau Professeur que l’on observe.
Force est d’admettre, malheureusement, que si l’Aigle ou le Milan ne peuvent pas les voir, d’autres les sentent. Mustélidés en tout genre, voire Couleuvres.
Comme par un fait exprès, après la rencontre de l’un de nos oiseaux passé maître dans l’art du camouflage, c’est un oiseau coloré qui vient faire le spectacle.
Les Martins-pêcheurs sont particulièrement nombreux cette année et l’on peut en déduire que la reproduction a été un succès.
Notons tout de même que depuis quelques jours des migrateurs venant du centre de la France ou même de la Belgique sont venus grossir les troupes.
D’incessantes querelles, ponctuées de poursuites sonores témoignent non seulement de la densité mais aussi de l’importance des territoires de pêche qui sont âprement défendus.
Ce perchoir appartient à Martine.
Dans pratiquement 100% des cas, c’est bien elle qui se fait admirer, refusant visiblement l’accès aux mâles.
La pêche a été bonne, c’est certain, et notre demoiselle expulse une pelote pour mieux le prouver.

26 – Ici, c’est chez moi


27 – Voyons voir ce poisson


28 – J’ai un peu trop mangé

Stratégie de camouflage, choix du nid, défense du territoire, tu nous démontres, une fois de plus, Patrick, la sagesse de l'oiseau! Cette bécassine camouflée dont on ne voit que la tête, mais que ton oeil exercé a su repérer et mettre en valeur (ah! ce regard et ce bec!) sera mon coup de , ce qui ne retire en rien la qualité des images qui suivent!
Je t'embrasse,

La bécassine à cache cache est, moi aussi ma préférée ,bien que les autres soient aussi superbes et démontrent comme que tu le signales tout l'art du mimétisme chez certains oiseaux.
L'attitude du MP avant le rejet de pelote est bien saisie .
Et une fois de plus tu nous offre, des cliché et attitudes ,que cette réserve du Teich, si bien gérée, te permet grâce a ta présence fréquente de saisir
Amitiés Dominique